L’école

Roset-Fluans – L’école

          En consultant les archives par Paul GOUNAND (1910-1995)

La première école a été construite entre 1868 et 1871 avec un temps d'arrêt des travaux pendant l'occupation prussienne (janvier-février 1871) parce que les soldats y faisaient de nombreuses « dégradations ». Le terrain appartenant à Monsieur le Baron de BUSSIERES fut échangé contre l'ancienne école de garçons et le terrain l'entourant moyennant une soulte de 1500 francs (de l'époque) que Monsieur de BUSSIERES paya en 1871 à la commune. Vous voyez les restes du bâtiment en face de l'entrée de la résidence de Monsieur et Madame ALBA.

L'école a une classe de garçons et une classe de filles (1871 à 1925). Mais l'école de filles jusqu'à 1882 n'est que facultative parce que la population est inférieure à 501 habitants. (1866 : 393 hab. ; 1872 : 374 hab. ; 1881 : 383 ) Et pourtant la population scolaire varie entre 70 et 90 enfants (1887).

Il est à noter que les notables de la commune se sont toujours préoccupés de l'instruction, devançant souvent les lois la concernant. Si la loi GUIZOT de 1883 oblige les communes à entretenir une école publique élémentaire, il y a longtemps qu'elle existait à ROSET et ailleurs.

Mieux, le 5 octobre 1824, les Maires de « ROSET et FLUANS » et celui de LA CORNE de CHAUX se sont réunis avec Monsieur le Curé pour envisager la création d'une classe de filles séparée de celle des garçons « afin de répondre aux intentions de Monseigneur l'Archevèque ». On loua une salle au tisserand Louis MOREL, habitant ROSET et Catherine PAVOY fut la première institutrice. Si la loi de 1881 institue la gratuité absolue de l'enseignement primaire dans les écoles publiques, le Conseil Municipal réuni le 26.12.1875 décide que l'instruction primaire sera gratuite pour tous les élèves à compter du 1er janvier 1876. Donc, en 1824, on loue une salle pour la classe de filles. Par la suite, on achètera une maison avec un petit jardin, que l'on vendra en 1849 à Joseph RATEZ (acte de vente établi par Maître CHAPUIS, notaire à Saint-Vit le 5 août 1849)

Parce-que :

 

1) – trop éloignée de l'église
2) – réparations trop importantes à y faire. C'était une vraie chaumière que nous avons vu tomber en ruines vers 1925, ce qui a amené sa démolition. Elle se trouvait à l'emplacement actuel du poulailler et du bûcher d'Emile GOUNAND. La classe des filles fonctionnera à l'ancienne cure jusqu'en 1871.

En 1821, l'instituteur (OUDET) étant mort, c'est le sieur GRANPOIRIER instituteur démissionnaire de LANTENNE « pourvu de certificats en bonne forme du comité cantonal et des Inspecteurs de l'Académie » qui le remplacera.

 

Le 6 janvier 1882, la convention suivante est établie :

– « article 1er : le sieur GRANDPOIRER s'engage pour six ans censés commencés le 1er novembre dernier pour finir au 1er novembre 1827 en qualité d'instituteur primaire pour les quatre communes composant la Paroisse de ROSET et entrera de suite en fonctions dans le local que Monsieur de BUSSIERES veut bien prêter pour ces premiers moments et en attendant que les communes « ayant » pourvu à un établissement fixe. »

– « article 2 : Ces fonctions seront celle d'usage dans les communes de campagne, assister et accompagner le desservant dans toutes ses fonctions, chanter à l'église, la tenir propre et balayée, pour l'autel, sonner les Offices et les Angélus ; et « quand » à l'instruction des enfants, y donner sur sa conscience et avec une persévérance infatigable, tous les soins dont un honnête homme ne peut jamais trop se pénétrer.

– « article 3 : Son traitement fixe de la part des communes est réglé à la somme annuelle de deux cents francs qui sera répartie entre elles au prorata de leur population et contributions respectives et dans la proportion qui sera soumise à l'approbation de la Préfecture ; il recevra en outre vingt-cinq centimes par chaque baptême, cinquante centimes par chaque mariage et de chacune des communes de FLUANS, ROSET et LA CORNE DE CHAUX trois stères de bois sur leur affouage annuel. »

– « article 4 : Les mois des élèves sont fixés à quarante, cinquante et soixante centimes pour les trois degrés des abécédaires, de ceux qui apprendront la grammaire et le calcul.Ainsi arrêté et convenu et fait double sous la réserve de la délibération des Conseils Municipaux et de l'Amologation de la Préfecture et encore sous celle du résiliement respectif en cas d'inexécution des clauses ci-dessus, de défaut de payement, ou d'inconduite, de reproches graves qui mettraient les communes dans le cas de se pourvoir en plainte contre le dit Instituteur ; »

Le sieur GRANDPOIRIER sera remercié à la fin du contrat puisque le 27 mai 1827, le Conseil a invité le Maire à s'entendre avec le desservant pour trouver un remplaçant parce que les enfants n'avaient fait que peu de progrès.

L'enseignement n'était à cette époque ni gratuit ni obligatoire. La commune payait pour les enfants des familles nécessiteuses. Des personnes charitables s'en occupaient également. C'est ainsi que les défuntes MAIRE et GOUNAND ont fait, par testament, don à la Fabrique de terrains dont les revenus serviront à dire des messes pour le repos de leur âme et à payer les mois « d'écolage » des enfants pauvres de la paroisse (3.9.1852).

En ce temps là, les enfants, les grands tout au moins, n'allaient en classe que de la Toussaint à Pâques et aidaient leurs parents aux travaux des champs. Ils complétaient leur bagage scolaire en fréquentant le soir les cours d'adultes organisés par le maître dès 1867 à ROSET pendant les mois d'hiver. C'est en 1830 que le Conseil Municipal vote un crédit (25 frs) pour la création d'une bibliothèque scolaire, et en 1881 qu'il vote l'établissement et l'entretien d'une Caisse des Ecoles. »

Suite de l’histoire de l’école au XXIème siècle…

En 2010 sous le mandat du maire Arnaud Grosperrin, en concertation avec le Regroupement Pédagogique Intercommunale (RPI) a été décidé de lancer une étude sur les bâtiments scolaires, créer une future école.

L’école Nelson Mandela

Cette école s’inscrit dans un ensemble plus vaste aux côtés de la salle polyvalente et d’un terrain de sport, pour les enfants des villages de Routelle-Osselle et de Roset-Fluans. Première rentrée scolaire le 5 janvier 2015.

http://ecolemaisoncommune.ac-besancon.fr/2015/09/01/doubs-roset-fluans/

 

La salle polyvalente Olivier Vichard a vocation de permettre aux écoliers la pratique d’activités pédagogiques variées pendant le temps scolaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Crédit photos:F.Parini